Envoyez notre manifeste aux candidat.e.s aux élections ci-dessous!

Les membres belges des parlements européen, fédéral et régionaux auront cinq ans pour réaliser des changements importants qui façonneront notre avenir. En envoyant le message ci-dessous, nous pouvons inciter les candidat·e·s aux élections à s'engager publiquement en faveur du manifeste "Plus qu'Assez" 

Ce faisant, les candidat·e·s s'engagent à travailler à la réalisation des 8 axes politiques du manifeste au cours de leur mandat, s'ils sont élu·e·s.

Envoyez votre courriel ci-dessous!

Voici comment envoyer un e-mail aux candidats aux élections :

  1. Sélectionnez la circonscription à laquelle vous appartenez

  2. Les boutons à côté indiquent à quels parlements vous envoyez un e-mail

  3. Sélectionnez les partis politiques auxquels vous souhaitez envoyer un e-mail

  4. (facultatif) Sélectionner ou supprimer des candidat.e.s individuel.le.s

  5. Entrez vos informations

  6. (facultatif) Modifier le texte de l'e-mail

  7. Appuyez sur le bouton “Envoyer” pour envoyer votre email

Le Manifeste

  • Le bien-être est un état dans lequel les personnes sont heureuses et en bonne santé. Cela dépend principalement de leur capacité à satisfaire confortablement leurs besoins physiques, psychologiques et sociaux fondamentaux. Le produit intérieur brut (PIB), quant à lui, est le principal indicateur permettant de mesurer la production économique d'un pays. Il inclut tous les biens et services que nous produisons et consommons, indépendamment de leur valeur sociale et environnementale ou de leur impact. Les politiques actuelles restent largement axées sur la croissance du PIB comme unique moyen d'améliorer le niveau de vie. Mais au-delà d'un certain seuil, l'augmentation de la production économique entraîne plus de dommages sociaux et environnementaux que de bénéfices. De nombreux indicateurs alternatifs du progrès humain ont déjà été proposés et mis en œuvre dans des pays tels que la Nouvelle-Zélande, la Finlande ou l'Islande. L'utilisation de ces indicateurs nous aideront à faire en sorte que nos économies servent le bien-être de tou·te·s. En parallèle, des politiques fortes devront être mises en place pour empêcher le développement économique de dégrader les écosystèmes, d'exploiter le travail humain et de causer des dommages supplémentaires aux communautés du Sud global.

  • Si nous ne voulons pas que nos vies soient perturbées par une succession de catastrophes naturelles, nous devons non seulement nous éloigner des combustibles fossiles, mais aussi réduire considérablement l'utilisation des matières premières et de l'énergie dans les années à venir. L'utilisation des matières premières et de l'énergie doit également être réduite de manière drastique au cours des prochaines années. S'appuyant sur des résultats scientifiques récents, nous préconisons une réduction de 65 % de l'utilisation des ressources naturelles à l'échelle de l'UE d'ici à 2050, par rapport aux niveaux de 2020. Cela nous ramène à la part de ressources que chacun sur Terre peut consommer sans compromettre les conditions de vie mondiales ou priver les autres de leur juste part. En limitant cette utilisation, nous réduisons automatiquement la consommation d'énergie de notre pays ainsi que son impact écologique à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières. C'est ainsi que nous empêcherons nos sociétés de dépasser les limites planétaires et que nous les ramènerons dans un espace opérationnel sûr et juste. Outre le changement climatique, les neuf frontières planétaires comprennent la perte de biodiversité, l'acidification des océans, les changements d'affectation des sols, les charges d'azote et de phosphore, l'utilisation de l'eau douce, les niveaux d'aérosols atmosphériques, la pollution chimique et l'appauvrissement de la couche d'ozone.

  • L'argent ne manque pas pour construire une société juste et durable. Le problème principal réside dans la manière dont les richesses existantes sont réparties et allouées, avec d'énormes inégalités et des choix d'investissement écologiquement insoutenables. Comme première étape dans la réorientation de l'économie, nous préconisons un impôt minimum sur toutes les entreprises opérant en Belgique, avec des taux supérieurs pour les entreprises dont l’activité génère des impacts négatifs sur le plan environnemental et social, où que ce soit sur la planète. Nous préconisons également un impôt progressif sur les revenus totaux du travail et du capital. Ceci permettra de réduire et de limiter les concentrations et les accumulations excessives de richesse tout en générant des fonds initiaux pour l’amélioration et l’élargissement des services publics et en réduisant les impacts environnementaux démesurés.

  • Nous plaidons pour une décommodification des biens et services fondamentaux, afin d’en permettre la gestion publique et l'établissement de tarifs plafonds. Des investissements publics sans précédent sont nécessaires pour assurer l'accessibilité, la durabilité et la haute qualité des transports publics, du logement, de l'énergie renouvelable, de l'eau potable, de la production alimentaire, des soins de santé, de l'éducation, ainsi que des espaces culturels et sociaux essentiels à une vie digne. Tout le monde doit avoir un accès garanti à ces services, indépendamment de leur niveau de revenu.

  • Nous plaidons en faveur d'une garantie d'emploi : toute personne désireuse doit pouvoir trouver un travail socialement et écologiquement utile pour un salaire décent. Il y a plus qu'assez à faire pour réaliser une transition écologique et équitable ! Les emplois des secteurs essentiels tels que les soins, l'éducation, la restauration de la nature, l'agriculture durable et la production alimentaire, l'entretien, ou les transports publics doivent être reconnus à leur juste valeur. Des revenus d'urgence pour la requalification permettront progressivement de supprimer les emplois dans les secteurs nuisibles à l'environnement et et de les remplacer par des emplois durables. Un partage équitable du travail nécessaire permettra à chacun d'y accéder, tout en permettant une réduction du temps de travail qui contribuera à réduire le surmenage et à libérer du temps pour ses amis, sa famille, sa communauté et soi-même. 



  • Les gens sont bien plus que de simples consommateurs. L'objectif politique visant à augmenter notre pouvoir d'achat doit être remplacé par celui de créer les conditions qui permettent à chacun de mener une vie digne et heureuse, sans mettre en danger l’équilibre écologique de la planète. Des politiques fortes sont nécessaires pour limiter la promotion de modes de consommation écologiquement et socialement préjudiciables. Par exemple, une interdiction des publicités stimulant la surconsommation ou vendant des produits néfastes à l'environnement contribuerait à promouvoir ce qui compte réellement : le développement de communautés saines et prospères.

  • Les populations du Sud global supportent déjà les conséquences d'une catastrophe environnementale à laquelle ils ont historiquement très peu contribué. On peut s’attendre dans un avenir proche et lointain à l’aggravation des impacts environnementaux sur ces communautés et leurs moyens de subsistance, exposant les personnes au risque de déplacement forcé. Nous plaidons pour la coopération et la solidarité internationales, des accords commerciaux équitables et respectueux de l'environnement, l’annulation des dettes envers les pays du nord, des compensations pour les dommages historiques liés à la colonisation, ainsi que le transfert de connaissances technologiques essentielles.

  • Des lois strictes doivent limiter le pouvoir de lobbying des entreprises. Nous plaidons en faveur d'une démocratisation du lieu de travail : les employés doivent avoir leur mot à dire sur la manière dont leur entreprise ou leur organisation opère sa transition écologique. Nous voulons des assemblées citoyennes avec pouvoir décisionnaire, organisées et institutionnalisées par les gouvernements et travaillant en étroite collaboration avec les partenaires sociaux. Cette démocratisation est indispensable afin d’être à même de faire et d’implémenter les choix cruciaux quant aux secteurs industriels les plus nuisibles à l'environnement qui devront être progressivement éliminés ainsi qu’aux secteurs durables qui devront être développés. Absolument tout le monde doit être impliqué dans ces décisions historiques.